Par les journaux ou carnets intimes d’écrivains vivant au Liban ou faisant partie de la diaspora, la littérature réussit à rendre compte de la crise protéiforme que connaît le Liban depuis de nombreuses années.
Karl Akiki note dans sa préface : « L’exercice que proposent Les Moments littéraires à ces différents diaristes libanais […] est excitant d’un point de vue intellectuel. Cette mise à nu personnelle et collective corrobore la marche de l’histoire de la littérature libanaise francophone. Deux mouvements clairs et perpendiculaires parcourent ces écrits en suivant deux sentiments antithétiques. D’une part, celui de la pudeur qui refuse de se livrer, de se dénuder et de marcher en pleine lumière. […] D’autre part, s’installe le sentiment de la dénonciation externe, celle qui plonge le doigt dans la plaie et qui crie ces vérités que tous les Libanais connaissent et qu’ils taisent. L’écriture de l’intime devient miroir fractal fait de morceaux de verre recollés où l’identité individuelle tente de se reconstituer en harmonie avec l’identité collective. »
Dix autoportraits de Laura Menassa complètent le sommaire et nous offrent « un souvenir nostalgique, un journal délicat sur l’étrangeté de la vie et du temps ».
Au sommaire du n° 49
Diaristes libanais
Préface de
Karl Akiki
Extraits des journaux
ou carnets intimes de
Ritta Baddoura
Gérard Bejjani
Antoine Boulad
Sabyl Ghoussoub
Joana Hadjithomas
Ghada Hatem-Gantzer
Gisèle Kayata Eid
Percy Kemp
Mazen Kerbaj
Béatrice Khater
Georgia Makhlouf
Chloé Mazlo
Diane Mazloum
Selim Nassib
Caroline Torbey
Ramy Zein
et un portfolio de
Laura Menassa